1. |
Une plage en hiver
00:40
|
|||
2. |
||||
Ecoute la musique de l'orchestre qui sombre
Bientôt son souvenir ne sera plus qu’une ombre
Pour heure il exécute dans un vent de panique
Son répertoire d’un zèle mécanique
Sans montrer le moindre signe de faiblesse
Comme s’il n’avait que faire des signaux de détresse
Il reste imperturbable au milieu des secousses
Est-ce l’énergie du désespoir qui le pousse ?
ALORS FAIS-MOI DANSER,
MEME SI NOS HEURES SONT COMPTEES,
REJOUE-MOI CETTE RENGAINE, MEME
SI TU NE LA FINIS JAMAIS...
ALORS FAIS-MOI DANSER,
MEME SI NOS HEURES SONT COMPTEES,
REJOUE-MOI CETTE RENGAINE, MEC,
MEME SI TU NE LA FINIS JAMAIS...
Ecoute le chant d'adieu d'un orchestre en déroute
Pense t-il que quelques notes infléchiront leur route ?
Ou jouent-ils consciemment sous l'ordre et la menace
L'avant-goût d'un requiem de première classe ?
Jouent-ils « plus près de toi », un ragtime ou l’automne ?
Pour en être bien sûr, il ne reste personne
Mais la fin du morceau quelqu’en soit la rythmique
se diluera au fin fond de l’atlantique
|
||||
3. |
||||
Je ne vois plus les étoiles
Qui jadis éclairaient nos nuits
Je ne vois plus les étoiles
C'est fou comme le ciel s'assombrit
J'ai beau chercher par-delà les nuages
les intempéries
Ne pas voir le ciel nous faire ombrage
nous perdre dans l'oubli
Je ne vois plus les étoiles
Elles sont trop lointaines aujourd'hui
Je ne vois plus les étoiles
A croire que le ciel nous trahit
J'ai vu briller d'autres flammes, d'autres feux, éteints aujourd'hui
Il est trop tard pour que sonne l'alarme
nous entrons dans la nuit.
|
||||
4. |
||||
Quand Vincent s'est mis à vraiment accepter la réalité des choses, il était, comme toujours, un peu trop tard déjà. Le mal était fait, et les traces physiques de son âge n'étaient ni outrées, ni scandaleuses, mais suffisamment évidentes pour qu'aucun doute ne soit permis.
Malgré les conseils et les remontrances de ses proches, Virginie avait cette manie de tomber toujours sur le même type de partenaires, qui usaient sa patience et son idéalisme amoureux jusqu’à la corde, et dont elle ne parvenait à se détacher qu’au prix des efforts les plus douloureux.
Isabelle était si profondément ancrée dans ses convictions, et persuadée d’être du côté de la raison, qu’elle s’enfermait dans une forme de jugement perpétuel, usant de remarques perfides et assassines à l’égard de ceux qui abordaient la vie avec trop de légèreté.
Dans les plus mauvais jours, Mickael avait l’impression d’être seul, désespérément bloqué dans l’adolescence, et de n’avoir rien construit, enfermé dans une éternelle, obscène et stérile recherche du plaisir.
Ne rien lâcher de ses émotions d'adolescence était pour Alexandre une quête intransigeante dont il s’acquittait avec le plus grand soin, quitte à se discréditer aux yeux du monde extérieur, qui le considérait, au mieux comme un artiste et un doux rêveur, et au pire, comme un fou en liberté.
Lucie, à trente cinq ans, donnait le sentiment d’avoir vécu plusieurs vies. Des vies intenses, faites de trahisons et de destins contrariés, sur lesquels elle tendait à se répandre, avec force détails, sous l’effet de l’alcool, aux heures les plus avancées de la nuit.
Antoine, fatigué, s’efforcait d’écouter. Il sentait déjà confusément que cette histoire, pénible, n’était pas la sienne, mais n’osait pas se l’avouer. Il allait falloir un peu de temps encore, et une bonne dose de fatigue nerveuse, avant qu’il ne se décide à claquer la porte.
On ne vit pas deux fois les choses
L'éclat des couleurs se ternit
On ne vit pas deux fois les choses
On ne vit pas deux fois les choses
C'est sans ardeur qu'on reproduit
On ne cueille pas deux fois les roses.
|
||||
5. |
Mots croisés
02:55
|
|||
bouillonnement, en 5 lettres : ECUME
relatif aux bains de mer, en 9 lettres : BALNÉAIRE
astre du jour, en 6 lettres : SOLEIL
partie de la terre qui borde la mer : RIVAGE
cumulonimbus en 5 lettres : NUAGE
ce qui vient troubler la paix de l'àme : ORAGE
disposition de l'âme à la tristesse, en 10 lettres : MELANCOLIE
Un nuage boudeur cache le soleil
Et ternit la chaleur de l'été
Oublions la mer et les joies du grand air
Et allons faire des mots croisés
La vie est trop courte pour se satisfaire
Des plaisirs éphémères et des fortes chaleurs
Mettons nos esprits au diapason de nos cœurs
Et allons faire des mots croisés
Point de fuite, en 7 lettres : HORIZON
Engourdissement des facultés de l'esprit : TORPEUR
Sensation agréable, en 7 lettres : PLAISIR
Ressentiment, en 9 lettres : AMERTUME
Mais pour trouver ce qu'on cherche verticalement
On peut trouver des pistes horizontalement
Mais puisque c'est si simple horizontalement
Pourquoi c'est compliqué verticalement ?
Trouverons-nous les mots ? Suivrons-nous les flèches ?
Y aura t-il toujours des vides à combler ?
Si j'en noircis mes nuits quand tu rêves en turquoise
Faudra t-il à tout prix qu'on entre dans les cases ?
|
||||
6. |
Mr Jones
04:40
|
|||
Mr Jagger ne fait pas de sentiments
il n'a pas le temps
Tout va bien trop vite maintenant
Sur les épaules de Charlie Watts
Qui n'a pas l'air en place
Repose un tempo fragile
Que le décor menace
Mais les yeux de Brian
ne brillent plus comme avant
perdus dans un autre temps
Le sitar de Brian
Ne sonne plus comme avant
Ses mains ne brassent que du vent
Anita ne tient plus son bras
Elle n'a plus l'énergie pour ça
Elle vogue dans d'autres sphères
Mais pas si loin que ça
Mr Richards n'a pas de scrupules
A lui prendre la place
Qui sait ce qui se passe
Sous son regard de glace ?
Les yeux de Brian ne brillent plus comme avant
Perdus dans un autre temps
La frange de Brian ne cache plus son regard
Triste comme une fin d'histoire
Le décor a changé
Des choses se mettent en place
Mais tu n'en saisis pas bien la trame, Mr Jones
Les couleurs ont changé
On sent comme une menace
Et comme un grand brouillard
Dans ton crâne, Mr Jones
|
||||
7. |
Si nous étions amants
04:00
|
|||
Si nous étions amants
Tout irait tellement plus simplement
Pourquoi faut-il que l’amour s’en mêle ?
Pourquoi faut-il que l’amour s’en mêle ?
Tout cela semble évident
Pourquoi faut-il que les sentiments
Viennent gâcher les histoires les plus belles ?
Si nous étions amants
Episodiquement
Noyant les drames existentiels
Dans les plaisirs de l’occasionnel
Se voir au gré du temps
Uniquement quand l’envie nous prend
Et se quitter sans raison formelle
Jusqu’à la prochaine pluie, au prochain rayon de soleil
Si nous étions amants
Notre pas serait moins pesant
Notre démarche plus légère
Comme si la vie n’était
Pas suffisamment compliquée
Sans que l’amour ne s’interfère
Si nous étions amants
Episodiquement
Les jours d’orage ou les soirs de pleine lune
Les soirs de fête ou les jours d’amertume
Se voir au gré du temps
Uniquement quand l'envie nous prend
Puis se quitter sans raison formelle
Jusqu'à la prochaine pluie, aux prochains rayons du soleil
Mais nous ne sommes pas amants
A croire qu’on n’y tient pas vraiment
Cachés derrière nos sentinelles
Non, nous ne sommes pas amants
Mais ces mots qu’on lâche dans le vent
Eclairent un instant notre ciel
Jusqu’à la prochaine pluie, aux prochains rayons du soleil
|
||||
8. |
Excès de confiance
03:11
|
|||
C'est écrit sur ta tête, ça se voit dans tes gestes
Tout en toi me le dit
Tu peux bien donner le change, mentir si ça t'arrange
Chaque instant te trahit
Ta parole intrépide ne laisse pas place au vide
Et je rêve de silence
Car tout, même dans tes efforts pour cacher l'évidence
Tout respire l'excès de confiance
Excès de confiance, excès de confiance
L'excès de confiance te perdra, mon ami
C'est quand même fou la place que tu prends dans l'espace
Le surmenage te guette
Car ta posture est celle de l'astre autour duquel
Gravitent les planètes
As-tu peur du silence ou de l'indifférence
Pour t'agiter ainsi ?
Crains-tu la solitude ou bien l'incertitude
Qui fait trembler nos vies ?
Si tu pèches par excès de confiance
Va pêcher sur d'autres rives
Je n'aurai jamais la patience
Pour te suivre, pour te suivre
Si tu pèches par excès de confiance
Va pêcher sur d'autres rives
Je n'aurai jamais la patience
Pour te suivre, pour te suivre
Si tu pèches par excès de confiance
Va pêcher sur d'autres rives
Je n'aurai jamais la patience
Pour te suivre, pour te suivre
Si tu pèches par excès de confiance
Va pêcher sur d'autres rives
Je n'aurai jamais la patience
Pour te suivre, pour te suivre
|
||||
9. |
Petit chat
03:52
|
|||
Vif, Téméraire
Traquant tes ennemis imaginaires
Cachés autour de toi, ils se terrent
A l'abri de tes ardeurs incendiaires
Mais petit chat détends-toi
Dis-toi qu'ils n'existent pas
Rien ne bouge autour de toi
Je ne vois que toi et moi
Dans leur quête dérisoire
Tous lorgnent sur ton territoire
Sur ta place bien gardée, leur espoir
Profiter de tes trèves provisoires
Mais petit chat, détends-toi
Dis-toi qu'ils n'existent pas
Tout est calme autour de toi
Je ne vois que toi et moi
A quoi tu penses quand tu rêves la nuit, petit chat ?
A quoi tu penses quand tu rêves la nuit, petit chat ?
Quel cauchemars traversent ton sommeil assombri ?
Quels fantômes te bercent, petit chat ?
Vif, téméraire
Traquant tes ennemis imaginaires
Tu aiguises tes griffes, et tu perds
toute notion de repère
Mais petit chat détends-toi
Dis-toi qu'ils n'existent pas
Tout est calme autour de toi
Je ne vois que toi et moi
Je ne vois que toi et moi
Je ne vois que toi et moi
Je ne vois que toi et moi
|
||||
10. |
L'oisiveté sans complexe
03:12
|
|||
Viens, viens, et ne faisons rien
Viens, viens, ce sera tellement bien
Nous serons libres enfin, affranchis
De la pression sociale qui bride nos vies
Viens, viens, et ne faisons rien
Viens, viens, ce sera tellement bien
Je parlerai d'amour et tu riras de moi
Et je rirai plus fort et plus longtemps que toi
Pratiquons l’oisiveté sans complexe
Avant la tombée du jour
Avant que la vie réelle ne nous brise les ailes
Viens et faisons l'amour
Pratiquons l'oisiveté sans complexe
Sans se poser de questions
Le tonnerre viendra bien assez tôt
pour écorner nos illusions
Viens, viens, et ne faisons rien
Viens, viens, on sait ce qu'il advient
Des jours sans contraintes qui lentement s'étirent
Et qu'on relègue vite au rang des souvenirs
Viens, viens, et ne faisons rien
Viens, viens, ce sera tellement bien
Sous une tendre lumière, nous rêverons en silence
D'une vie sans horaire fixe et sans échéances
|
||||
11. |
||||
Quel dommage que nos vies ne ressemblent jamais
Aux images les plus belles qu’on pouvait s’inventer
Parfois le noir et blanc remplace les couleurs de nos rêves d’enfant
Dansons dans la lumière, le reste n’est que poussière
Combien faut-il d’orgueil et d’estime de soi
pour s’armer contre les écueils que la vie nous renvoie ?
Un contretemps nous freine dans la conquête du monde
Dansons dans la lumière, le reste n’est que poussière
Je vois autour de moi un puzzle éparpillé
Ensemble irréductible de pièces dépareillées
Aux formes incompatibles qu’il faudrait concilier
Dansons dans la lumière, le reste n’est que poussière
|
If you like Sébastien Adam, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp